Sébastien, l’homme qui passe du deux-roues au quatre-roues sans caler

En vingt ans, Sébastien a dirigé des concessions Suzuki, Honda ou BMW Motorrad avant de conseiller Harley-Davidson, Yamaha, Mazda ou Porsche. Autant dire qu’il sait changer de selle sans perdre l’équilibre.

Voici le récit  d’un professionnel qui navigue entre moto et automobile avec une étonnante aisance.

Quand la moto ouvre la voie à l’auto

Passer du guidon au volant ? Pour Sébastien, la question se résume d’abord à la difficulté… qu’il ne voit pas. 

« Mais ta question à l'origine, c'est passer du deux-roues aux quatre-roues, est-ce que c'est compliqué ? Sans manquer d'humilité, je vais te répondre que pour moi, ça ne l'est pas. »

Il précise aussitôt la vraie embûche : croire qu’on peut “copier-coller” une recette. 

« La transition, elle n'est pas à ce point compliquée. Tu ne te rebootes pas parce que de toute façon, tu ne peux pas copier ce qui se passe chez Harley ; chez Yamaha, ils n'en ont pas envie. »

Autrement dit, changer d’univers n’est rien ; le danger, c’est d’imposer un moule unique.

L’art d’adapter sans dénaturer

Cette souplesse vient d’un réflexe acquis tôt : observer, comparer, transposer.

« Il y avait du benchmark permanent, de la bonne méthodologie qu'on pouvait transporter, adapter, traduire d'un environnement à un autre. Et je crois que finalement, ma capacité d'adaptation, elle est née là. »

Mais l’outil ne suffit pas sans le respect du blason. 

« Déjà, en respectant la marque représentée. Premièrement. Deuxièmement, avec quelque chose qui ne s'achète pas et qui ne peut pas arriver du jour au lendemain : c'est l'expérience. »

Méthode et tact : l’équation de son efficacité.

Désir contre besoin, moteur de la vente

Qu’on vende une moto ou une voiture, Sébastien rappelle la boussole : le désir. et sa démonstrtion est lapidaire 🙂 
La démonstration est lapidaire : 

« Il faut bien faire la différence entre ce dont tu as envie et ce dont tu as besoin. »
« Tu n'as pas besoin d'une Ferrari. Tu as envie d'une Ferrari. Tu n'as pas besoin d'une Harley. Tu as envie d'une Harley. »

Dans son coaching, c’est toujours l’envie du client que Sébastien aiguise, jamais son simple besoin.

Et je rajouterai qu’il n’y a pas que le luxe qui doit ou peut faire rêver. La transition énergétique doit aussi créer de nouveaux imaginaires qui sauront titiller nos désirs !

Diagnostiquer sans juger

Sébastien refuse le rôle d’arbitre : 

« C'est facile de juger. » – « Et ça, je m'en garde. »

Au lieu de noter les erreurs, il amplifie les succès : 

« Moi, je passe plus de temps sur ce qui fonctionne bien pour essayer d'accélérer. »

Logique donc qu’il écarte les audits « bulletins de notes » et qu’il rajoute avec des yeux qui pétillent de malice » : 

« Moi, je n'ai jamais fait d'audit depuis 6 ans. »

Sa règle d’or :

« Parce que je ne me mets pas à la place du juge. »

Diagnostiquer sans condamner : créer la confiance avant le changement.

Le plaisir du mouvement perpétuel

Changer de secteur reste son carburant. 

« Le plaisir, c'est la mise en question. C'est être capable de voir. De passer d'un environnement à un autre, qui vivent avec des critères communs, mais avec beaucoup de critères qui ne le sont pas. »

Ce goût du risque mesuré nourrit sa motivation : 

« Je crois que le plaisir que je prends, c'est que je ne risque rien ; je ne risque rien à prendre des risques… c'est de là que naît ton plaisir. »

Chaque mission devient alors un laboratoire grandeur nature.

Refuser la monoculture

L’idée de se cantonner à la moto ? Il la balaie d’un trait :

« Non, je ne serais pas entièrement satisfait que de ne faire que du deux-roues dans l'accompagnement. »

La variété n’est pas un luxe ; c’est son oxygène.

Merci Sébastien pour cet échange plein de vie apportant dans ce blog la dynamique que tu sais si bien instiller dans tes missions 

Thierry Coulmain : responsable communication LEA

Retour en haut